Suivi diététique et nutritionnel
Le cancer affecte fortement la vie quotidienne et les repères habituels. En fonction de la tumeur et des traitements, des difficultés alimentaires peuvent apparaître et mener à une perte ou à une prise de poids qui ne doivent pas être banalisées.
> Nutrition et cancer
Le cancer et/ou les traitements peuvent modifier le statut nutritionnel et favoriser une dénutrition, un amaigrissement ou au contraire une prise de poids. Les mécanismes de ces troubles nutritionnels sont multiples. Le mécanisme principal est la diminution des apports. Cette réduction peut être liée directement à la tumeur par un phénomène mécanique, en cas par exemple de cancer du larynx, de l’œsophage, de l’estomac ou d’une carcinose péritonéale.
Les autres mécanismes sont : les troubles digestifs en rapport avec les thérapeutiques curatives, dégoût de certains aliments…
La nutrition a pour objectif d’améliorer la prise en charge nutritionnelle et la qualité de l’ensemble de la prestation alimentaire des patients.
Les objectifs de la prise en charge nutritionnelle sont :
- l’évaluation de l’état nutritionnel ;
- l’adaptation de la nutrition au cancer ;
- la mise en place en cas de nécessité d’une nutrition artificielle
- l’amélioration de la qualité de la prestation alimentaire (plateau repas) avec adaptation à la pathologie tumorale.
> Si vous êtes hospitalisé
Vous pouvez demander l’intervention de la diététicienne rattachée à votre unité quel que soit votre problème alimentaire.
> Si vous n’êtes pas hospitalisé
Surveillez votre poids et signalez toute perte de poids involontaire à votre équipe soignante. N’attendez pas qu’elle soit trop importante.Parlez-en avec votre oncologue, qui vous orientera selon la problématique.
> Le jeûne n’est pas bénéfique avant une chimiothérapie
Selon des études de laboratoire sur des cellules ou sur des animaux, un jeûne court (48h) pourrait augmenter l’effet de la chimiothérapie sur certains types de cellules cancéreuses, tout en offrant une certaine protection des cellules saines contre les effets indésirables. Cependant, chez l’homme, il n’existe aucune preuve du bénéfice d’un jeûne avant une chimiothérapie. Un jeûne peut même s’avérer dangereux en favorisant une perte de poids associée à une perte de muscle, et entraîner ou aggraver une dénutrition.
> Prévenir une récidive : recommandations alimentaires ?
Aucune preuve scientifique n’a démontré l’existence d’aliment «anti-cancer » ou « miracle ». Hors des phases de traitement, une alimentation variée et équilibrée semble la meilleure option pour prévenir les risques de cancer.
Recommandations :
- – favorisez la consommation de fruits et légumes, de céréales complètes et de légumineuses
- – limitez la consommation de boissons sucrées et d’aliments très riches en calories (sodas, barres chocolatées, etc.)
- – limitez la consommation de viande rouge à deux fois par semaine et évitez les charcuteries
- – limitez la consommation de sel
- – limitez la consommation quotidienne d’alcool à 1 verre de vin pour les femmes et à 2 verres de vin pour les hommes recourez aux compléments alimentaires et suppléments vitaminiques seulement en cas de carence et sur avis médical.
04 93 73 71 38
Les soins supports
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