Prise en charge de la douleur

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Prise en charge de la douleur

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La douleur est difficile à définir car le ressenti est différent pour chacun. La douleur qui dure est néfaste, elle est épuisante, elle devient maladie à part entière. Elle agit à la fois sur le physique et sur le moral. Être malade ne veut pas dire souffrir inutilement.

 

Le Dr Musini répond aux questions que l’on peut se poser face au cancer.

 

La douleur doit être « signalée, évaluée et traitée »

> Les causes

 

Dans 70% des cas, elle est provoquée par la maladie elle-même, quand la tumeur touche ou comprime une partie sensible du corps. Dans 20% des cas, elle est liée aux traitements contre le cancer. Elle peut être également occasionnée par des examens médicaux ou des soins.

> Votre évaluation

 

Tous les soignants doivent participer à cette démarche du diagnostic et du traitement de la douleur. Le dialogue avec l’équipe soignante est essentiel dans la gestion de la douleur pour une évaluation précise et donc un traitement adapté. Il faut apprendre à décrier et doser sa douleur. Les causes de la douleur sont multiples et intriquées. Cette démarche doit être précise, précoce et complète et doit se dérouler dans un climat de confiance.

 

La douleur doit être évalué dans sa globalité, d’une façon multidimensionnelle, toutes ses composantes doivent être explorées :

 

  • Composante sensori –discriminative : la description de vos douleurs la qualité, la durée, l’intensité, la localisation

 

  • Composante affective émotionnelle : le retentissement sur votre humeur et votre affect : gêne anxiété angoisse dépression

 

  • Composante cognitive : le sens, la signification que vous donnez à vos douleurs

 

  • Composante comportementale : la manière dont vous exprimés la douleur cris, plainte, mutisme, posture antalgique, repli, agitation, le retentissement sur votre quotidien.

 

Différents outils ont été créés pour faciliter cette évaluation: règles graduées, dessins, questionnaires. Associés à un examen clinique et des examens d’imagerie, ils aident à la localisation et à la détermination de la cause de la douleur. La douleur peut évoluer au grès de la maladie et des traitements, il est essentiel de l’évaluer régulièrement en maintenant le dialogue avec l’équipe soignante.

> Les traitements

 

Différentes techniques sont utilisées pour soulager la douleur: les médicaments, les traitements anti-cancer et les techniques non médicales. Ils peuvent être associés.

Les antalgiques

 

La prise en charge pharmacologique de la douleur est essentielle dans la stratégie antalgique. Plusieurs médicaments sont disponibles et agissent à des différentes étapes de la transmission de la douleur souvent avec des mécanismes synergiques.

 

La douleur chronique liée aux cancers est dans la plus parts des cas une douleur mixte, à la fois nociceptive et neuropathique.

 

La douleur nociceptive est liée à l’activation du système nocicepteur périphérique lors d’une lésion ou d’une agression tissulaire aigue et s’entretien grâce à la sensibilisation des nocicepteurs et à un phénomène d’amplification de la réponse du fait de la chronicité de la douleur.

 

Les traitements des douleurs par excès nociceptifs son classée par l’OMS en 3 paliers selon leur puissance antalgique.

 

Même les antalgiques mineurs peuvent présenter des effets indésirables sévères voire une toxicité pour cela l’automédication devient dangereuse ! Le médecin doit prescrire les antalgiques d’une façon rigoureuse en réévaluant régulièrement leur efficacité et les éventuels effets indésirables.

 

La douleur neuropathique est une douleur secondaire à une lésion ou une maladie du système somato-sensoriel  secondaire à une atteint du système de transmission de la douleur.

 

Les antalgiques normalement utilisés dans le cadre de la douleur nociceptive ont très peu d’impact sur cette composante.

 

Des autres classes pharmacologiques sont alors utilisés dans ce contexte, principalement des antidépresseurs et des anti épileptiques. Les dosages utilisés en thérapie antalgique sont souvent différents de ceux utilisés pour les pathologies spécifiques.

 

Les principaux antidépresseurs utilisés sont les Tricycliques (comme le Laroxyl ou l’Anafranil) et les ISRNA (comme le Cimbalta ou l’Effexor).

 

Parmi les antiépileptiques utilisées à visé antalgiques on retrouve principalement les Gabapentinoides comme le Neurontin ou le Lyrica.

 

Parallèlement au traitements systémiques on dispose de traitements topiques agissant sur les récepteurs comme par exemple le Versatis (emplâtre de Lidocaïne) et le Qutenza ( Capsaicine topique).

Les traitements anti-cancer

 

En agissant sur la tumeur, ils réduisent les douleurs qui y sont liées.

Les techniques non-médicales

 

En complément d’une prise en charge médicamenteuse ils existent des moyens non médicamenteux de prise en charge de la douleur. Ces stratégies sont complémentaires à une prise en charge pharmacologique et permettent souvent de réduire les doses nécessaires à atteinte un équilibre antalgique optimal.

 

Il s’agit entre autres de la kinésithérapie antalgique ou des techniques de relaxation pouvant aller de la musicothérapie à la méditation en passant par l’art-thérapie jusqu’à l’hypnose à visé antalgique. La prise en charge psychologique reste un pilier fondamental d’une prise en charge globale et multidimensionnelle de la douleur.

 

« La douleur n’est pas une fatalité. La soulager permet de retrouver une meilleure qualité de vie et de garder ses forces pour se battre contre la maladie »

L’AFSOS vous en parle en video 

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