La chimiothérapie

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La chimiothérapie

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La chimiothérapie désigne les traitements médicamenteux ayant pour but la destruction des cellules cancéreuses par des mécanismes non spécifiques. Certaines chimiothérapies peuvent être administrées par voie orale, d’autres par voie intraveineuse, certaines sont peu toxiques, d’autres plus…

 

De même, les différentes tumeurs ne sont pas sensibles aux mêmes chimiothérapies. La chimiothérapie ne désigne donc pas un médicament, mais un principe de traitement qui regroupe un large éventail de médicaments.

> Fréquence d’administration

 

La fréquence d’administration dépend du protocole de chimiothérapie choisi par le médecin.
Celui-ci peut être une chimiothérapie quotidienne (notamment en cas de prise orale), ou une chimiothérapie toutes les semaines, ou une chimiothérapie tous les 15 jours, 3 semaines…
De même, la durée totale dépend elle aussi du protocole.

chimiotherapie

> La séance de chimiothérapie peut s’effectuer
de 2 façons différentes :

Voie orale :

Les médicaments en oncologie ne sont pas disponibles partout. Le cancérologue vous indiquera, selon votre traitement, où vous les procurer : auprès de votre pharmacien habituel ou auprès du pharmacien du Pôle Santé Saint Jean.

 

Voie intraveineuse :

La perfusion peut parfois nécessiter l’implantation d’une chambre implantable dans une veine située au niveau du cou. Ceci est dû au fait que les chimiothérapies abîment les veines, et ne peuvent pas être réalisées constamment sur les veines du bras. Votre médecin vous proposera la mise en place d’une chambre implantable. Il s’agit d’un dispositif installé sous la peau composé :

  • d’un petit réservoir léger (10 g) avec une membrane souple en silicone susceptible de recevoir de multiples piqûres,
  • d’un cathéter relié au réservoir et placé directement dans la veine.

 

Une intervention chirurgicale rapide sous anesthésie locale est nécessaire pour poser cette chambre implantable placée sous la peau au niveau de la paroi thoracique. Une fois mise en place, elle est compatible avec une vie normale, permettant notamment la pratique du sport.
Il n’est pas nécessaire d’être à jeun pour les séances de chimiothérapie.

 

La durée de perfusion est variable : de 10 minutes à plus de 72 heures.
Les perfusions de chimiothérapie peuvent être réalisées en hôpital de jour ou en hospitalisation « conventionnelle ». L’administration de la chimiothérapie en hôpital de jour permet de laisser le patient rentrer chez lui sans passer la nuit à l’hôpital.
Une chimiothérapie nécessite une hospitalisation conventionnelle lorsqu’elle dure plusieurs jours, ou bien lorsqu’une hydratation doit être réalisée de façon concomitante.

 

La chimiothérapie peut être associée à la radiothérapie, avant ou après la séance (chimio-rayons concomitant).

> Comment se déroule
une séance de chimiothérapie ?

> Effets secondaires

 

Si la chimiothérapie est parfois associée à des effets indésirables, ceux-ci sont aujourd’hui généralement bien maîtrisés par les médicaments dits de « support ». La prévention et le traitement d’éventuels effets indésirables passent par la bonne coopération du médecin généraliste avec le médecin cancérologue et par la connaissance, par le patient, des attitudes à avoir en cas de survenue. Il est donc indispensable pour les patients en cours de chimiothérapie d’être suivis en parallèle par un médecin généraliste.

> Les nausées et les vomissements

 

Ils peuvent apparaître dès l’administration de la chimiothérapie et se prolonger dans les 5 jours suivants. Ces vomissements sont très bien maîtrisés par les médicaments appelés les « sétrons », disponibles par voie intraveineuse ou par voie orale.

Quelques conseils :

  • Prenez les médicaments anti nauséeux et antiémétiques prescrits par votre médecin
  • Évitez de boire pendant les repas, mais beaucoup avant et après
  • Buvez 1 à 1,5 litre d’eau, de bouillon, tout au long de la journée pour ne pas vous déshydrater
  • Vous pouvez boire des boissons gazeuses qui peuvent améliorer vos nausées
  • Buvez des boissons froides ou glacées et choisissez des plats froids ou tièdes (moins d’odeurs)
  • Mangez souvent, en petites quantités, lentement et en mastiquant bien
  • Fractionnez vos principaux repas en 5 ou 6 repas plus légers
  • Évitez les repas gras, les aliments épicés ou trop sucrés qui pourraient majorer la sensation d’écœurement
  • Reposez-vous après les repas

> Les irritations de la bouche

 

Les chimiothérapies peuvent entraîner des inflammations de la bouche (mucite), responsables de douleurs. Ces inflammations peuvent parfois donner lieu à des ulcérations s’apparentant à des aphtes.

Quelques conseils :

  • Brossez-vous les dents avec une brosse souple, avant et après chaque repas, au moins trois fois par jour
  • Utilisez des bains de bouche qui sont prescrits par le médecin
  • Supprimez ou réduisez tabac et alcool, surtout dans les semaines qui suivent le traitement
  • Évitez les aliments trop épicés ou acides (jus de citron, vinaigrette, moutarde)
  • Si vous avez un dentier, enlevez-le pour la nuit, avant votre dernier bain de bouche
  • Si vous avez la bouche sèche, sucez des glaçons, des sorbets

> La modification du gout

 

Outre les nausées et les vomissements, le goût est souvent perturbé par la chimiothérapie : nausées et mauvais goût peuvent conduire à une modification des habitudes alimentaires. Parlez-en à votre médecin.

 

Quelques conseils :

  • Sucez des bonbons mentholés ou rincez-vous la bouche au citron
  • Lavez-vous les dents après chaque repas
  • Faire des exercices de relaxation avant et pendant le traitement peut être efficace
  • Emportez avec vous votre activité préférée lors du traitement, pour moins y penser
  • Surveillez votre poids

> La diarrhée

 

Quelques médicaments peuvent donner des diarrhées. Dans ce cas, il ne faut pas hésiter à appeler son médecin cancérologue et médecin généraliste si une diarrhée se déclare et à fortiori si elle persiste (risque de déshydratation). La chimiothérapie n’est pas la seule cause de diarrhée. Des infections digestives peuvent également donner des diarrhées et nécessiter un traitement spécifique.

 

Quelques conseils :

  • Privilégiez des aliments, comme le riz, les carottes, les bananes et le chocolat
  • Buvez en grande quantité (au moins 2 litres d’eau ou bouillon/soupe par jour)
  • Évitez les légumes crus, fruits frais et laitages
  • Parlez-en à votre médecin si la diarrhée se prolonge

> La constipation

 

La chimiothérapie constipe rarement, et surtout de façon peu intense. En revanche, des constipations importantes peuvent être observées avec des antalgiques ou avec des anti-vomitifs. En cas de constipation, le médecin généraliste pourra prescrire des laxatifs. Surtout, il convient de mesurer le nombre de selles par jour, de veiller à la persistance de gaz, et l’absence de vomissements.

 

Quelques conseils :

  • Mangez des aliments riches en fibres : légumes verts, fruits, pain complet ou au son…
  • Buvez en grande quantité (2 l par jour)
  • Ne prenez jamais de laxatif sans avis médical

> La chute des cheveux

 

Malgré tous les progrès réalisés, la chute des cheveux demeure un des effets indésirables majeurs de la chimiothérapie. Cependant, toutes les chimiothérapies ne font pas tomber les cheveux. En cas de perte de cheveux, il est possible de demander un casque réfrigérant au moment de débuter le traitement, à poser sur la tête le temps de la chimiothérapie. Afin de limiter la chute de cheveux pendant le traitement du cancer, faites une coupe de cheveux plus courte et moins épaisse qu’à l’habitude pour permettre au casque réfrigérant de mieux refroidir le cuir chevelu ; évitez les permanentes, les décolorations et teintures, le sèche-cheveux. Utilisez des shampooings doux.

 

Les perruques sont en partie remboursées par la sécurité sociale.

 

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> Les modifications de la peau

 

Les allergies (démangeaisons, rougeurs…) survenant au moment de la perfusion doivent signalées à l’infirmière. Certains produits peuvent entraîner des réactions cutanées au niveau de la paume des mains et des plantes des pieds. Il faut les signaler au médecin dès leur apparition. Il est fortement conseillé d’éviter le soleil pendant la chimiothérapie.

> La toxicité hématologique

 

Les traitements peuvent entraîner une baisse des globules blancs, des plaquettes et des globules rouges : une surveillance par une prise de sang est en général réalisée en cours de chimiothérapie. La baisse trop importante des globules blancs peut entraîner une infection. Ainsi, une fièvre survenant après un traitement par chimiothérapie doit alerter.

 

En cas de fièvre associée à une baisse importante des globules blancs, on pourra être amené à prescrire des médicaments diminuant la baisse de globules lors des chimiothérapies ultérieures (« facteurs de croissance hématopoiétiques »).
La baisse de globules rouges peut entraîner une fatigue. Si cette baisse est importante, on peut parfois être amenés à réaliser des transfusions. On peut également prévenir la baisse des globules rouges en prescrivant de l’érythropoiétine.
La baisse des plaquettes peut poser, très rarement, des problèmes hémorragiques. Ceci seront prévenus par des transfusions de plaquettes.

> Toxicité neurologique

 

Certains produits tels que le cisplatine, l’oxaliplatine, le paclitaxel, le docétaxel peuvent entraîner des sensations de fourmillements dans les mains et les pieds, ou bien des sensations de froid. La survenue de ces troubles doit être mentionnée au médecin.

> La modification des ongles

 

Les ongles peuvent progressivement devenir cassants, striés ou foncés. Ce phénomène est sans gravité. Ils redeviennent comme avant à l’arrêt du traitement.

> Les veines

 

Certains médicaments peuvent rendre les veines plus fragiles. La peau sur leur trajet peut s’en trouver colorée.

> Des troubles de l’audition

 

Des modifications de l’audition et des troubles de l’équilibre peuvent être observés dans quelques rares cas. Ces troubles se manifestent surtout sous cisplatine.

 

La contraception  est indispensable en cours de chimiothérapie. En effet, la chimiothérapie entraîne des séquelles en cas d’administration pendant les trois premiers mois de grossesse. Certains contraceptifs sont contre-indiqués en cas de cancer (comme les oestrogènes dans le cadre du cancer du sein).

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