Radiothérapie ORL

Cabinet de Cancérologie Cagnes-Sur-Mer Pôle Saint-Jean

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Ce traitement peut occasionner un certain nombre d’inconvénients: Sécheresse et irritation buccale, troubles du goût, difficultés d’alimentation.

 

 

    Début de l’apparition  Effet secondaire Amélioration attendue
   Dés la 1ére semaine Perte du gout très rapide
(modification des saveurs)
5 mois après la fin du traitement
  Après 1 semaine Bouche pâteuse ou excès de salive Effet qui conduit à un assèchement partiel ou total
  A partir de 3 semaines Inflammation des muqueuses buccales et pharyngées (mucites) Effet conduisant à des difficultés pour s’alimenter et donc à une perte de poids qui peut être durable

 

Afin d’en améliorer la tolérance, voici quelques conseils pratiques :

  • Arrêtez de fumer
  • Diminuez progressivement et arrêtez les boissons alcoolisées
  • Faites très régulièrement (4 à 6 fois par jour) les bains de bouche et gargarismes prescrits par votre médecin-radiothérapeute en diluant le produit dans de l’eau tiède.
Radiothérapie ORL

> Soins au niveau de la peau

 
  • Utilisez lentement un rasoir éléctrique pour ne pas irriter la peau.
  • N’utilisez pas de parfum alcoolisé ou lotions, eau de Cologne, après rasage …
  • N’utilisez pas de pommade et crèmes, dans les champs d’irradiation sans avis médical.
  • N’appliquez pas de pansement.

> En cas de sécheresse buccale

 
  • Rendez votre alimentation plus « moelleuse » en ajoutant à vos aliments beurre, crème fraîche, mayonnaise, sauce béchamelle, jus de viande …
  • Utilisez de la salive artificielle ou de l’eau minérale en aérosol.
  • Sucez des glaçons et mangez des glaces et/ou des sorbets.
  • Buvez de grandes quantités d’eau nature ou aromatisée, de tisane, de thé…en répartissant les prises tout au long de la journée.

> En cas d’inflammation des muqueuses

 

La radiomucite est l’inflammation des muqueuses de la bouche et du pharynx provoquée par la radiothérapie.

Elle se manifeste par :
  • une rougeur ;
  • une douleur et des aphtes plus ou moins nombreux ;
  • une modification du goût ;
  • une sensation de bouche sèche ou pâteuse ;
  • une soif permanente.

La survenue d’une radiomucite augmente le risque d’infection, notamment par des champignons (candidose).

Cette radiomucite peut entraîner une impossibilité temporaire de s’alimenter par la bouche.

> Comment lutter contre la radiomucite ?

 

La prescription d’antalgiques (antidouleurs) et d’antifongiques (qui détruit les champignons) sous forme de bains de bouche permet d’en atténuer les symptômes. Des soins adaptés, voire une hospitalisation sont parfois nécessaires.

> Evitez

 
  • Les aliments agressifs : les épices, la moutarde, le pain sec, les biscottes, les aliments très concentrés en sucre, les fruits oléagineux (noix, noisettes etc…)
  • Les aliments acides : vinaigre, agrumes (citrons, oranges, pamplemousses), tomates, cornichons, ananas etc…
Veuillez à ne pas manger ni boire trop chaud. 

> En cas de dysphagie (difficulté à avaler)

 

Rendez votre alimentation pâteuse ou semi-liquide (mixeur), au besoin en y ajoutant du lait, du bouillon de légumes, etc… Selon les préparations. Votre médecin traitant pourra vous prescrire des gels buccaux et vous expliquer leur utilité.

> En cas de perte d’appétit et de poids

 

La radiothérapie peut rendre plus difficile l’absorption d’aliments (altérer la prise alimentaire). Ce qui conduit à un état de dénutrition. Toute perte de poids doit être signalée.

 

Le corps médical est très attentif à votre état nutritionnel qui sera évalué, à plusieurs reprises, au cours de vos traitements.

 

Ces effets sont inévitables.

 

Tout d’abord, fractionnez vos repas : faites des repas moins copieux et prenez une collation à 10h et 16h (entremets, flans, crèmes, glaces, lait de poule, riz au lait, crème anglaise).
Enrichissez certaines préparations telles que potages, purées, entremets avec du lait écrémé en poudre, des œufs, de la crème fraîche.

 

En cas de perte de poids 10k<, il existe des compléments oraux en vente en pharmacie qui permettent l’apport énergétique complémentaire et que votre médecin peut vous prescrire. Certains sont déjà aromatisés, pour les autres, il est possible de les aromatiser avec du café soluble, du cacao non sucré, des sirops afin de varier le goût. A consommer frais si possible.
En cas de perte de poids 10k>  et si vous vous trouviez dans l’incapacité de vous alimenter, n’hésitez pas à en parler à votre médecin – radiothérapeute qui pourra vous proposer de façon transitoire une alimentation par sonde. Nous pouvons avoir recours à des techniques invasives type nasogastrique (sonde), jejunostomie pour perfusion à domicile alimentaire et polyvitaminiques.

Toute l’équipe reste à votre écoute.

> Les effets indésirables tardifs

 

Les progrès des techniques de radiothérapie ont rendu les effets indésirables tardifs moins fréquents. Certains peuvent cependant survenir.

Une douleur

 

Une douleur peut se manifester au niveau de la zone irradiée. Lorsqu’elle survient, une gestion adaptée est mise en place. Si vous n’êtes pas suffisamment soulagé, signalez-le sans tarder à l’équipe médicale afin que le traitement puisse être adapté.

Une sécheresse des muqueuses et diminution de la salive

 

Une diminution (hyposialie) voire une absence totale de production de salive (asialie) peut être expérimentée. Celle-ci entraîne une sécheresse de la bouche (xérostomie).

 

Il est conseillé de boire régulièrement et d’éviter les aliments trop secs.

 

Des substituts de la salive peuvent vous être prescrits.

 

Cette diminution ou absence de salive augmente le risque de survenue d’infections (par exemple une mycose buccale) et de pathologies dentaires (caries notamment).

 

Pour s’en prémunir, il est recommandé :

  • d’avoir une bonne hygiène buccale (brossage des dents 2 fois par jour) ;
  • de faire un suivi semestriel avec un dentiste.

 

Le bilan dentaire préthérapeutique, une bonne hygiène orale et le port de gouttières fluorées permettent de limiter le risque de survenue de ce type d’effets indésirables.

Qu’est-ce qu’une gouttière fluorée ?

 

La gouttière de fluoration est une sorte de protège-dents qui ressemble à ceux utilisés par les sportifs.

 

Vous l’appliquez chez vous, remplie de gel au fluor, tous les jours, pendant 5 à 10 minutes. Elle est destinée à protéger vos dents contre les caries et les infections qui peuvent survenir du fait de la diminution des sécrétions salivaires. Elles doivent être utilisées à vie afin de vous éviter des complications graves tardives de l’os des mâchoires (ostéoradionécrose).

La fibrose cervicale

 

Une fibrose cervicale est un durcissement (sclérose) et une perte d’élasticité de la peau et des muscles situés au niveau du cou.

 

Dans certains cas, la douleur et la gêne ressenties peuvent être limitées par des massages ainsi que des séances de rééducation réalisés par un kinésithérapeute.

Le lymphœdème cervical

 

Le ralentissement ou le blocage de la circulation de la lymphe dans la zone du cou peut provoquer un gonflement (œdème) de cette zone. On parle de lymphœdème cervical ou de jabot sous-mental.

 

Des massages et du drainage lymphatique manuel par un kinésithérapeute permettent d’améliorer cet effet indésirable.

L’hypothyroïdie

 

Lorsque la thyroïde a été irradiée, il arrive qu’elle fonctionne mal – dysfonctionne. Elle ne sécrète alors plus (ou plus assez) d’hormones thyroïdiennes.

Comment repérer une hypothyroïdie ?

 

Afin d’évaluer le fonctionnement de la thyroïde, votre médecin vous prescrit un dosage de la TSH dans le sang. Il s’agit d’une hormone utilisée comme indicateur de l’activité de la thyroïde. Lorsque cela est nécessaire, un médicament vous est prescrit.

La chute des poils de barbe

 

Les poils situés au niveau de la zone irradiée peuvent tomber. Cette chute est généralement progressive. Elle peut être temporaire ou définitive en fonction de la dose reçue. Lorsqu’elle est temporaire, la repousse débute environ 8 semaines après la fin des traitements.

 

Il existe d’autres effets indésirables tardifs, plus rares :

  • Une limitation de l’ouverture de la bouche, qui peut être prévenue par une rééducation spécifique (mécanothérapie) dès le début du parcours de soin ;
  • Une sténose carotidienne, c’est-à-dire un rétrécissement du calibre de l’artère carotide. La survenue de cet effet indésirable est surveillée par votre médecin pour mettre en place un traitement adapté si nécessaire ;
  • Une altération de l’os de la mâchoire inférieure, aboutissant à sa destruction : on parle de nécrose de l’os mandibulaire. Ce phénomène est rare et peut se produire malgré des extractions dentaires préalables. On l’observe surtout chez les personnes atteintes de cancers de l’oropharynx ou de la cavité buccale ;
  • Une modification, voire une extinction de la voix. L’équipe qui vous suit vous oriente vers des équipes spécialisées qui mettent en place un suivi phoniatrique et de la rééducation orthophonique ;
  • Des difficultés à avaler ou troubles de la déglutition (dysphagie). On lutte contre ces troubles avec l’adaptation de la texture des aliments, la rééducation orthophonique et un suivi phoniatrique (c’est à dire l’étude du fonctionnement des cordes vocales). Lorsque cela est nécessaire, plusieurs solutions sont mises en place : une nutrition par sonde d’alimentation (nutrition entérale), à laquelle on peut ajouter des compléments alimentaires (ou compléments nutritionnels oraux, c’est-à-dire des mélanges nutritifs complets qui permettent d’obtenir un apport alimentaire supplémentaire).

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